Paradis du Connaissant
C’est un lieu de rencontre fraternel, un lieu de fertilisation croisée des savoirs où se pratique la transdisciplinarité et où se développe une culture de paix.
Il s’agit de Dabdaba « la vallée des jardins », un domaine de sept hectares, alliant tradition et modernité, c’est dans ce domaine que se trouve le jujubier centenaire au pied duquel le Cheikh ‘al-‘Alâwî enseignait.
En face, une grande maison avec un grand patio et de nombreuses chambres, orné de colonne au centre duquel coule une fontaine.
A l’extérieur, le jardin bordé de palmiers et de jasmins odorants (jasmin dit « d’Algérie » délivre, le temps d’une brise de petit vent, un parfum capiteux qui vous charrie et vous transporte, l’espace d’un instant, dans une autre dimension.
Ce jardin expérimental, confluent de la tradition musulmane et de l’écologie, est fondé sur une figure géométrique qui a la forme d’une constellation, un chemin en spirale élancée et des arches majestueuses qui vous mènent de paradis en paradis, du monde de l’Avoir au centre de l’Etre. Chaque paradis, agrémentant un paysage rustique de fraîcheur bucolique, présente
plusieurs variétés d’essences d’arbres et de plantes médicinales. On y trouve :
- Ginkgo (symbole de la folie humaine)
- Agora (symbole de l’inversion de la pyramide et des 4 axes : espace, matière, quotient, développement durable).
- Bassin (symbole de l’épuration ésotérique et exotérique)
- Espace animalier
- Flambeau de l’espoir (scène + fontaine à jet d’eau)
- Le kiosque, un coin idyllique, endroit de paisible contemplation autour d’une calligraphie élégante, espace de création poétique où peut s’envoler une adorable musique.
- Pépinière
Dans cette nature pure et spontanée, autour d’une source cristalline, vive et gaie, « Dabdaba » a une vocation esthétique et poétique. Tout est épanoui et inondé de clarté, un bonheur envahit le coeur et l’âme de chaque visiteur. Mais il est aussi le lieu d’un projet de développement durable, un lieu de préservation de la biodiversité, d’expérimentation de pratiques écologiques, il permet l’établissement d’une relation sensible entre un monde vivant et l’homme
Maison de la Paix
ECO-DÔME :
Afin de préserver le patrimoine de la construction en terre, la fondation a réalisé un Eco-Dôme (superficie de 22 m2),
projet baptisé « Maison de la Paix » « Dar El Salem » au siège de la Fondation à Mostaganem.
Le superadobe est une technique de construction qui se fonde sur la succession de rangées de sacs tubulaires remplis de terre crue ou stabilisée, compactée et unis entre elles avec du fil barbelé pour éviter la friction. La mise en place des sacs se fait directement sur place, facilitant le montage et réduisant ainsi les efforts. Une fois la structure complète, on posera les installations, protections, et finitions adéquates suivant les nécessités.
Le résultat essentiel du projet était la formation de formateurs aux métiers traditionnels de la construction en terre. 30 jeunes ont participé à ce chantier durant un mois
«Le Superadobe est un adobe qui s’étend depuis l‘Histoire jusqu’au siècle nouveau. Il est comme un cordon ombilical qui relie le traditionnel avec le monde de l’adobe du futur »
Atelir de construction au siège de la fondation Djanatu al-Arif
RÉHABILITATION DE L’ARGANIER
Nous assistons aujourd’hui à un exode rural extrêmement préoccupant (se manifeste par la crise de l’immigration). En plus de la nécessité prioritaire et urgente de préserver et de démultiplier les ressources naturelles pour les immenses avantages économiques, écologiques, sociaux, nutritifs, culturels qu’ils représentent.
La première des actions entamées a été l’étude de germination en serre de l’Argania Spinosa (Arganier), espèce en voie de disparition.
Dans la région de Mostaganem, et plus précisément dans la forêt de Stidia, quelques sujets (6 arbres) sont répertoriés et présentés comme une curiosité botanique, l’arbre n’étant pas endémique dans cette région littorale de l’Algérie.
L’initiative de la fondation « Djanatu-Al-Arif », de portée symbolique pour la reconquête de la biodiversité locale, a été de créer une pépinière en son domaine de la Vallée des Jardins afin de disposer de plants d’Arganier suffisamment vigoureux pour être replantés in situ.
Ces essais de germination ont donné des résultats satisfaisants (60% de réussite), des plantations ont eu lieu sur tout le territoire algérien (Mont Gouraya à Béjaïa, Grara à la
vallée du M’zab, la H’madna de Béchar, la forêt de Zemmora à Relizane, idem à Tlemcen, Batna, Sidi Bel Abbes et au jardin du Sheraton d’Oran…). A notre grand bonheur, certains arbres commencent à donner des fruits.
Une trentaine d’hectares nous ont été attribués sur la bande du littoral de Mostaganem (milieu naturel de développement du dit arbre), plus de 2000 plants sont mis en terre en cet endroit.
De plus, une pépinière de 04ha est mise à disposition de la Fondation pour la germination des graines (arganier et muringa). Elle fera de la wilaya de Mostaganem, un exemple pilote de réhabilitation d’une variété, singulièrement cet arbre à intérêt écologique et économique certain.
Pour donner à la Fondation un certain réconfort et une satisfaction morale indéniable, la délégation algérienne près l’UNESCO vient d’accepter d’inscrire ce projet pour l’octroi de son label et d’une aide financière.
Dossier de présentation
SUPER POTAGER
Jardin Tropical Amélioré (JTA)
La réalisation de Jardin Tropical Amélioré (JTA) ou super-potager, procédé de culture innovant adapté à nos régions (fort rendement et économie d’eau). Il a été introduit pour la première fois en Algérie, spécialement au niveau de la ferme pédagogique de « Djanatu-al-Arif », en Juillet 2009, en collaboration avec l’Organisation non gouvernementale Pronatura.
Le kit comprend les semences adaptées, les amendements du sol, le matériel d’irrigation, les équipements innovants (voile de couverture, outils,..).
Tout en mettant en valeur les terres, il permet de produire au quotidien, sur une surface de 60 m² seulement, tous les éléments nutritifs nécessaires à une parfaite alimentation pour une famille de 10 personnes.
La production est constante toute l’année, indépendamment des saisons avec un cycle très régulier de 45 jours quelle que soit la saison. Le système permet une réduction de la consommation d’eau de 80% et limite le travail nécessaire à 2 h par jour, comme il contribue à dynamiser l’activité des petits paysans et au développement d’une économie locale, favoriser le maintien d’une agriculture de proximité, améliorer l’autosuffisance alimentaire et lutter contre le chômage.