Le Sommet des consciences pour le climat
Pourquoi je participe à l’appel des consciences
Cheikh Khaled Bentounes
Source : Whydoicare
Comment ne pas respecter cette terre mère qui nous a donné naissance, qui nous a nourris et continue à le faire ? Cette terre qui, une fois morts, nous reçoit en son sein quand nos propres amis se débarrassent de nous. De par notre constitution physique, nous sommes de terre. Donc revenir à la notion de terre mère, c’est la respecter un peu mieux, et comprendre que c’est du vivant. La terre, le végétal, l’animal, tout comme l’être humain, c’est du vivant.
Nous sommes dans une chaine continuelle de vivant à vivant. La rompre serait dommageable pour tous. « Nous n’héritons pas la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants », affirmait Saint-Exupéry. Cela implique une responsabilité, vis-à-vis des créatures, de la vie même. Mais aussi une espérance : nous devons porter en nous l’espérance en l’avenir et la transmettre, même dans les moments d’épreuve, aux générations qui nous succéderont.
Le prophète Mohamed encourageait l’homme à planter une plante ou semer une graine. Il disait : même à la fin des temps, continuez à semer et à planter. Nous avons le devoir de porter cet espoir jusqu’au bout, de préserver cette terre pour les générations à venir parce que nous n’en avons pas d’autre. Ce minuscule vaisseau dans l’espace infini qu’on appelle Terre est unique : jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons trouvé nulle part une autre oasis de vie.
Et nous n’avons d’autre choix que d’y vivre ensemble.
Œuvrer pour la préservation de la planète, relever les défis environnementaux, climatiques et les injustices sociales qu’ils provoquent, revient à œuvrer pour la paix et le mieux-vivre ensemble. Individuellement et collectivement, nous devons envisager l’avenir et notre présence sur terre d’une nouvelle façon : une présence qui soit viable écologiquement, vivable économiquement, équitable socialement et épanouissante spirituellement. C’est pourquoi nous proposons à l’ONU de décréter une Journée Mondiale du Vivre Ensemble, avec, parmi les priorités de ce projet, l’écologie, parce que le développement durable favorise la paix durable. Nous sommes tous sur un même bateau. Où qu’il aille, nous y allons ensemble. Chacun est concerné quels que soient sa religion, sa nationalité, ses opinions.